PRESSE

MICHEL GALARET    conteur

Festival Rieux Volvestre:

 article Yannick Foucaud (lapetiterépublique.com du 6 août 2023)

https://www.petiterepublique.com/2023/08/06/festival-du-conte-en-volvestre-michel-galaret-un-conteur-authentique/


C’est la première fois que le conteur lotois Michel Galaret se produisait au festival du conte en Volvestre ce jeudi 20 juillet 2023 à Rieux. Son excellente réputation le précédait mais l’obligeait encore plus à se donner pour ne pas décevoir les fortes attentes d’un public de connaisseurs.

Michel Galaret est avant tout un conteur de tradition qui puise son inspiration dans la quiétude des sauvages plateaux calcaires du Quercy; un terroir dépouillé à la fois si simple mais aussi si riche par sa diversité et son authenticité. Ce lotois de Cajarc, village qui vit naitre Francoise Sagan et où le président Georges Pompidou élu domicile est un passeur, lui le terrien les pieds bien ancrés au sol mais capable d’aller chercher dans l’ailleurs ce petit je ne sais quoi de mystérieux et de profond.

Michel Galaret est à l’image de son territoire. D’une simplicité apparente, il renferme des richesses qu’il nous donne avec générosité , pudeur et ce sens du partage qui le caractérise. La mise en scène volontairement minimaliste lui permet d’étaler tout son savoir faire. Un immense travail que l’on ne voit pas mais qui lui permet de faire passer des émotions et de nous emporter dans son monde où l’on se sent si bien. Ces mots se transforment en image et du haut de notre tapis volant, on assiste à la vie quotidienne de ces paysans qui constitue à elle seule une fantastique tranche de vie qui nous prend le coeur.

Nul doute qu’il a une présence sur scène qui semble tellement naturelle. Avec l’aide de sa Kalimba et de son accordéon qui viennent ajouter à la magie du moment dans des temps choisis, il nous attrape par le coeur sans coup férir. Une voix toute en nuance qui sait se taire pour faire place au silence et ce regard qui vous accroche au bout de ses mains tendues vers cette communion avec le public. Il émeut, il bouleverse parfois et sait vous soulager en vous permettant d’avoir un sourire pour lâcher prise quand la pression est trop forte.

Des contes à l’effet miroir qui, certes vous emportent, mais lorsque le tapis volant se repose et que le rideau se ferme vous renvoient à votre propre turpitude et à votre for intérieur.

A la fin du festival, les organisateurs lui ont fait la surprise de la venue d’un gâteau et d’un joyeux anniversaire entonnés par tous les bénévoles, conteurs et public présents au son de l’accordéon de l’irremplaçable Alain toujours prompt à mettre les autres en lumière . L’émotion avait changé de camp. Son Maitre Henri Gougaud peut être fier de lui. Son disciple a atteint l’inatteignable étoile symbolique.


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__Article Cristina Marino (Le Monde) du 31 janvier 2019

Une fois les estomacs bien remplis de toutes ces nourritures terrestres, les oreilles des spectateurs et spectatrices ont pu s’ouvrir bien grand pour écouter les histoires de Michel Galaret. Et là, personnellement, ça a été le bonheur absolu pendant une heure et demie. Son spectacle repose sur un subtil (et équilibré) mélange entre réel et merveilleux, entre récit de vie et conte traditionnel. Il commence par une description très détaillée et précise de la vie quotidienne des paysans du Quercy, en particulier d’une journée de travail agricole dans la ferme du grand-père, autour de la batteuse actionnée par la locomobile (machine à vapeur).

Michel Galaret a un sens du détail très poussé et parvient à nous transporter au cœur de la ferme au plus près de ces hommes durs au labeur, qui savent aussi profiter des bonnes choses que leur offre la vie, notamment les repas partagés tous ensemble. On a presque parfois le sentiment de pouvoir toucher du bout des doigts l’étoffe de leurs tenues de travail, de s’asseoir à leur table pour partager le civet de lapin et le traditionnel « pastis », un dessert à base de pommes et de pâte sucrée extrêmement fine, dont il nous révèle les secrets de fabrication. Et détail parmi tant d’autres, mais qui réveille bien des souvenirs d’enfance (en tout cas chez moi) : les célèbres verres Duralex avec le double trait (qu’il ne faut jamais dépasser quand on y sert du vin ou un autre alcool plus fort). Cette multitude de détails contribue à ancrer le récit de Michel Galaret dans une réalité régionale et historique très forte.

Et puis brusquement, au cœur même de cette réalité quotidienne très ancrée dans un terroir, surgit le merveilleux, l’extraordinaire, l’histoire insolite qui embarque le public vers l’imaginaire, en l’occurrence la transformation de Camille, le beau gosse de service, le «Gérard Philipe des Causses » en une jolie jeune femme (au contact d’une grenouille, bien sûr) qui finit par épouser son prince charmant et lui faire deux beaux garçons. En une fraction de seconde, le temps d’une chute dans l’eau de l’étang, le récit bascule du quotidien au merveilleux, puis de nouveau du merveilleux au quotidien.

De même, dans la suite du récit, alors que l’on est revenu dans la description détaillée de la vie de Marcel, l’un des personnages principaux, on rebascule d’un coup dans le merveilleux avec un détour par l’une des innombrables histoires racontées par Shéhérazade à son époux Shahryar, pour avoir la vie sauve au petit matin, dans Les Mille et Une Nuits. Le passage d’un registre à l’autre (du réel au merveilleux et vice-versa) est habilement mené et ne choque pas du tout.

Ajoutez à cela que Michel Galaret s’accompagne lui-même à l’accordéon avec talent. Il interprète plusieurs mélodies, dont la célèbre chanson écrite en 1942 par Léon Agel et mise en musique par Emile Carrara, Mon amant de Saint-Jean, interprétée, entre autres, par Lucienne Delyle et Bourvil. L’occasion pour le public de pousser la chansonnette et de reprendre en chœur le refrain de cet air archiconnu.

Tous les ingrédients étaient donc réunis pour faire de cette première soirée supplémentaire de la programmation annuelle de « Contes et Rencont’es » un moment magique, une belle rencontre avec un vrai artisan de la parole qui sait conter avec son cœur et peupler ses récits de personnages authentiques et profondément humains. En digne héritier d’Henri Gougaud, à qui il est souvent comparé (à juste titre), il porte haut et fort une parole conteuse très riche, à la fois nourrie du quotidien d’êtres proches et avec une grande portée symbolique. Et ce non seulement à travers la France, mais aussi à l’étranger : après son passage à Paris, il va prendre dans quelques jours la route de l’Inde, plus précisément de Pondichéry, pour y raconter pendant deux semaines, ses histoires venues du Quercy. Une belle illustration de l’universalité du conte à l’heure de la mondialisation.

                                                    Cristina Marino


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Dominique Mazzarese (café philo «La souris verte»)

Alors je ne vous cache pas que nous avons du mal à.....redescendre, ce soir....

Eh oui, on ne ressort pas indemne d' une soirée contée avec Michel Galaret ....

Michel nous a pris par la main, tout en douceur, s'accompagnant de poésie et de musique, (et d'humour aussi), pour nous faire voyager. 

Voyager dans notre imaginaire, dans nos ressentis les plus profonds, dans des mondes magiques qui trouvent un parfait écho dans notre vie de tous les jours....

Un très beau moment de partage et de communion, une soirée où nous étions tous sous le charme....

Merci Michel, merci beaucoup pour cette émouvante soirée ! 


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Ingrid Cordier, (journaliste et médiathécaire de l’Oise)
Quand Michel Galaret conte, il vous emmène dans des contrées inconnues remplies de magie, de sortilèges avec un goût de terre et de fumé s'échappant d'une marmite.
Quand ce conteur conte, on arrive à voir ses yeux pleins d'étoiles et son âme d'enfant qui s'adresse à chaque cœur et vous le réchauffe auprès d'un bon feu qui crépite.
Quand cet artiste parle, c'est pour vous décrire des endroits, des moments, des émotions, des personnages, des légendes.
Bref, en un mot comme en cent, Michel Galaret nous a offert une parenthèse enchantée pour nous emmener vers d'autres cieux !!!
Si, au détour d'un conte, vous croisez cet enchanteur des temps anciens et modernes, ne passez pas votre chemin ; prenez part à cœur perdu à ses mots doux et chaud et délectez-vous de ses histoires à nulles autres pareilles.


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